mercredi 23 février 2011

La Tunisie est fragile…des os : l’avis du professeur Leith Zakraoui

L’Association tunisienne de prévention contre l’ostéoporose a organisé tout récemment à l’hôpital Mongi Slim de la Marsa, une journée porte ouverte de sensibilisation à l’ostéoporose.





Constats

On estime qu’à partir de 50 ans, 44% des femmes présentent un risque de fracture lié à l’ostéoporose : sur cette proportion, 19 % concernent le col du fémur et 16 % les vertèbres. Concernant ce point précis des fractures vertébrales, une fois survenues, elles augmentent à leur tour le risque de fracture du col du fémur, auxquelles correspond une mortalité élevée.

Problème de santé publique, l’ostéoporose touche aujourd’hui une femme sur trois et un homme sur cinq. A mentionner que 30 % des fractures se révèlent mortelles. Autant dire que le coût «affectif» et financier se révèle grand pour la communauté.

Avis

Les facteurs engendrant l’ostéoporose sont multiples et de différents ordres. Le Pr Leith Zakraoui, rhumatologue à l’hôpital Mongi Slim, explique : «Les facteurs génétiques influencent de manière significative le risque d’ostéoporose chez un individu ».

Quoique… « Un mode de vie caractérisé par la sédentarité, une alimentation non équilibrée où il y carence de calcium et de vitamine D, augmentent sensiblement les risques de maladie. Ces facteurs sont modifiables ». Il rajoute : «  D’un autre côté, il y a ce qu’on appelle les facteurs fixes, sur lesquels la possibilité d’intervention est inenvisageable. Nous citons : l’âge, le sexe, l’ethnie, la ménopause…».

Le Pr Zakraoui insiste sur les deux volets de la sensibilisation et de la prévention. Sensibilisation, parce que la maladie reste, en dépit de tout, reste inconnue des patients tunisiens. Les médecins, de leur côté, sont dans l’obligation d’avoir un réflexe ‘ostéoporose’. La bonne nouvelle puisqu’il y en a une, est que cette maladie est «réversible».

« Les moyens pour la combattre sont de deux sortes : moyens médicamenteux, en l’occurrence le calcium et la vitamine D, et  les moyens non médicamenteux qui doivent être mobilisés depuis l’enfance ». Je pense qu’il parle de l’activité physique associée à une bonne alimentation . «Au risque de se répéter, je dirais que pour cette épidémie, il faut aussi préférer la prévention» conclut le Pr Zakraoui.

Un grand merci au professeur. Dès que j’obtiens une photo, je la mets en ligne !

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