Il ne faut pas diaboliser ni perturber mais le sel augmente la perte de calcium, ce qui représente un facteur de risque chez les femmes ménopausées . Un taux élevé de sel élimine plus facilement le calcium dans les urines dans le sang. Dans ce cas la densité minérale osseuse diminue ce qui augmente les risques d’ostéoporose.
Il faut savoir que l’INPES (Institut national de Prévention et d’éducation pour la santé) indique que nous consommons 8,5g de sel par jour et que 5 à 6 grammes suffisent . Et il explique que de toute façon plus des trois quarts du sel consommé est déjà présent dans nos petits plats mijotés, dans nos viandes, dans nos fromages - en somme, il vaut peut-être mieux manger un bon brie ou du camembert qu’un plat tout préparé et déjà bien salé.
Difficile de n’apprécier rien qu’au palais la teneur en sel alors j’ai un truc. Quand j’achète un produit je regarde toujours la composition de mes aliments - hormis les fruits et les légumes - mais jusqu’à présent jamais pour le sel. En fait il faut lire l’étiquette et regarder le taux de sodium. On sait que un gramme de sodium est équivalent à 2,5 grammes de sel. Faisons le calcul : on multiplie 2,5 par le chiffre sodium présent dans votre aliment et le tour est joué.
Il est inutile de "multiplier par 2,5" le chiffre de sodium.
RépondreSupprimerIl suffit de savoir que l'apport de sodium doit être autour de 2000 mg par jour (jusqu'à 2300 mg selon les recommandations). Il s'agit d'une moyenne : on peut la dépasser certains jours si le reste du temps on est en dessous ; et cette moyenne n'est pas adaptée à tout le monde : une personne menue et sédentaire a des besoins de sodium très inférieurs à ceux de quelqu'un de corpulent et physiquement très actif.
Chez certaines personnes à risque (notamment hypertendues, ou diabétiques - ou encore ostéoporotiques), il est recommandé de ne pas dépasser un apport de 1500 mg de sodium par jour.
La difficulté est de parvenir à calculer la quantité totale de sodium qu'on absorbe, en fonction des quantités d'aliment ingérées et de la diversité des sources. En pratique, il est quasi impossible de faire ce calcul en lisant les étiquettes et la seule solution est 1) d'éviter l'abus de produits excessivement salés 2)d'espérer que les fabricants d'aliments vont fortement réduire la quantité de sodium dans leurs produits.
Un autre fait à connaître est que le potassium, le calcium, et peut-être le magnésium, sont des minéraux qui "équilibrent" le sodium. En d'autres termes, il ne faut pas seulement réduire sa consommation de sodium, il faut aussi augmenter sa consommation d'aliments riches en "bons" minéraux : ce sont essentiellement les légumes et les fruits.
Il existe d'ailleurs des "sels de substitution", pauvres en sodium et riches en potassium, pour améliorer la composition nutritionnelle des aliments préparés ; il faut éviter le vieux KCl (chlorure de potassium) qui a un goût désagréable et qui n'est pas satisfaisant pour le métabolisme (pour les experts : il entraîne un certain degré d'acidose et ne protège donc pas contre la perte osseuse), et préférer des sels minéraux dits "organiques", tels qu'on les trouve justement dans les végétaux.
Pour en savoir plus sur le sodium et la santé, voyez
www.worldactiononsalt.com
Dr Pierre RIMBAUD
On connait moins les sels de substitution. Est-ce qu'on sait quelle dose journalière peut-on consommer...?
RépondreSupprimerExcusez-moi de répondre un peu tard (je n'avais pas pris connaissance de votre interrogation).
RépondreSupprimerLes "sels de substitution" vendus en pharmacie contiennent pour l'essentiel du chlorure de potassium. C'est un produit sans danger, sauf quand on a une insuffisance rénale (c'est à dire également quand on a plus de 75 ans, ou quand on prend un médicament inhibiteur de l'élimination du potassium, comme les inhibiteurs du système réinine ou de l'aldostérone).
En fait, à table, mieux vaut ne pas saler et utiliser des herbes et épices. Néanmoins, si la cuisine est faite sans sel, une toute petite pincée de sel de mer (mieux : de fleur de sel), mise au dernier moment, relevera certains plats et n'apportera pas plus de 400 mg à 600 mg de sodium par jour.
A vrai dire, la plus grande partie du sodium que nous ingérons provient du pain (25%) des charcuteries (12%) et d'aliments industriels variés.
De nouveaux sels de substitution sont destinés à remplacer le sel ordinaire pour les préparations industrielles et pourront bientôt être utilisés en cuisine. Ils sont à base de potassium, magnésium et calcium (minéraux dont notre alimentation est plutôt carencée), avec très peu de chlorures et très peu de sodium - et vous pourrez les utiliser sans crainte.
Pierre RIMBAUD
Pour en savoir plus : Rendez-vous à la conférence de presse SALT le jeudi 21 octobre à 15h30 (hotel Meridien Montparnasse)
Bonjour Pierre,
RépondreSupprimerJe vous remercie pour votre suivi régulier sur le blog de l'ostéoporose et vos éclairages scientifiques.
A mon tour, je m'excuse de mon retard. J'ai pu lire en effet plusieurs informations sur SALT
http://www.allheadlinenews.com/articles/7020287754?WHO%20Salt%20Conference%20Ends,%20Aims%20At%20Cutting%20Further%20Sodium%20Intake , mais n'ai pas pu rejoindre la conférence de presse par manque de temps.
Par contre, je serais très intéressée à connaître vos conclusions sur le sujet, notamment sur de nouveaux liens entre les sels de substitution et l'ostéoporose. Vous évoquez plusieurs éléments de réflexion: les sels de substitution dans l'alimentation ne risquent-elles pas d'âtre mal utilisés par les industriels et aggraver les risques sur l'ostéoporose. Qu'en est-il du chlorure de potassium qui fait partie de ces sels de substitution et qui selon votre expertise est néfaste pour l'ostéoporose?
Merci Pierre.
A très bientôt sur le site de l'ostéoporose.