dimanche 29 août 2010

Dépendre de l’ostéoporose

L'ostéoporose et la dépendance
La dépendance.  Arrivée la soixantaine, un des souhaits des personnes âgées en perte d’autonomie pourrait bien être le suivant : rester chez soi et bénéficier de soins à domicile pour pas cher. Apparemment, c’est ce que propose le projet de rapport de Philippe Marini, rapporteur général de la Commission des Finances au Sénat.


Et oui, plus de la moitié des personnes âgées vivent à domicile et la tendance devrait aller en s’accroissant d’ici à une trentaine d’années. Il faut dire que préparer un séjour en maison de retraite, ça coûte cher : jusqu’à plus de 4000 euros par mois à Paris et presque 2000 euros par mois en province lorsque la personne âgée a besoin de soins médicaux et d’une chambre médicalisée bien à soi.

On remarque que ce sont surtout les femmes qui, au-delà de la soixantaine, sont en perte d’autonomie. C’est là que le bât blesse : pour presque les trois quarts de ces femmes la perte d’autonomie est pour majorité due à une maladie à l’ossature fragile, l’ostéoporose, qui arrive dès la ménopause, soit bien avant la soixantaine. J’y arrive.

Oui, pour ces femmes les risques de chutes, de fractures liées à  l’ostéoporose sont les premiers symptômes qui mènent à prendre le pli de la dépendance. Comment trouver alors les moyens non seulement thérapeutiques ET pratiques de ne pas tomber dans la dépendance, qui devient un vrai sujet de santé publique qui concernera la quasi-moitié de la population féminine de 70 ans et plus ? On sait tous et toutes qu’en plus du « coup » et du « coût » il arrive que les femmes soient seules (espérance de vie plus longue) et que les places en maisons se raréfient ou ne plaisent pas.

Certes le « cinquième risque »  est une bonne nouvelle pour aider financièrement les personnes qui ont perdu leur autonomie, mais le gouvernement devrait-il pas surtout  s'attaquer aux causes du mal lui-même en limitant la dépendance et donc en faisant de la prévention sur le sujet de l'ostéoporose, qui est
finalement un vrai sujet de santé publique qui impacte directement l'avenir de nos ainés et de notre société...?

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